Il n’y a plus de petits Bleus

Le Centre national, regroupant les 18 meilleurs espoirs français, a obtenu un succès flatteur (3-0) samedi soir face à Saint-Louis. Un succès qui propulse les Bleus vers les play-offs du championnat Élite et met en lumière trois jeunes internationaux haut-rhinois.

Autant le public ludovicien a été agréablement surpris par la belle prestation des Espoirs français, autant les jeunes Meyer, Panou et Soldner ont pris plaisir à évoluer dans un cadre de jeu familier dans leurs jeunes années. « La dernière fois que j’ai joué dans cette salle, j’étais benjamin » se souvient Léo Meyer (18 ans). Et si le gymnase ludovicien n’a pas beaucoup changé, il n’en est pas de même pour les jeunes Bleus qui ont pris des centimètres et du volume.

Ce dernier et Joaquim Panou {18 ans) frôlent désormais le double-mètre, et Lucas Soldner (16 ans) n’a rien à leur envier grâce à sa détente et à son adresse. Il est vrai qu’ils ont de qui tenir. Dignes descendants d’illustres volleyeurs – Martin Panou a été international togolais et pro en France, Christophe Meyer (La Colmarienne) et Bertrand Soldner (Espérance 93, USM, Richwiller, Pfastatt, Kingersheim) ont été des valeurs sûres du championnat de Frante -, les jeunes Haut-Rhinois appartiennent au vivier du volley français.

« Apprendre à gagner, ça ne s’apprend pas dans les bouquins ! »

« C’est une équipe jeune qui travaille bien et qui est agréable à entraîner, avoue Jocelyn Trillon (41 ans) qui partage le rôle d’entraîneur avec Marc Francastel. Le groupe est composé de 18 joueurs (3 espoirs, 11 juniors et 4 cadets] issus de trois générations avec l’idée que les aînés transmettent leur vécu aux plus jeunes. Ce lien existe également en amont puisque Luc Marquet, l’un des adjoints de Laurent Tillie en équipe de France A, vient de rejoindre notre encadrement technique. » Victime de la politique de l’ancienne équipe dirigeante, en étant privé de championnat la saison dernière, le Centre national a prouvé par sa 4* victoire, samedi à Saint-Louis, qu’il avait sa ptace en Élite. « Il est important que ces jeunes jouent autre chose que des matches amicaux, poursuit Jocelyn Trillon. Il y a une grande différence entre les matches à enjeu, où la pression est forte, et les matches amicaux… Apprendre à gagner, ça ne s’apprend pas dans les bouquins ! »

À ce discours, Léo Meyer y adhère pleinement en évoquant l’indispensable exigence qui cadence son quotidien depuis deux ans. “ !! n’y a que le CNVB qui puisse offrir un pareil niveau en France, explique le passeur des Bleus. Quand tu t’entraines avec les meilleurs jeunes Français de ton âge, tu es obligé de te donner à fond à chaque entrainement ». La sélection est permanente au CNVB où un tiers du groupe est écarté, à l’issue de l’ultime entraînement de la semaine, quand les coaches annoncent le groupe qui sera appelé à défendre les couleurs des Espoirs français en championnat. Ce que confirme Lucas Soldner qui figure parmi les quatre cadets du groupe. « À Saint touis, ce n’est que la 2e fois que je suis titularisé dans le groupe. C’est très motivant », confie ce dernier dont le mérite est d’autant plus grand qui lui faut effacer, par le talent, le lourd handicap de l’âge.

« Je le vois avec les yeux de l’entraîneur exigeant avant ceux du père… je trouve qu’il peut encore mieux faire ! »

Capitaine de l’équipe de France cadets et surclassé en juniors lors des derniers championnats du monde, Joaquim Panou n’est pas sans rappeler le robuste attaquant qu’était son père. Victime d’une entorse au pouce, une semaine plus tôt, cela ne l’a pas empêché d’être fidèle au rendez-vous ludovicien. « C’est un peu comme si je jouais à la maison… ll y a, en face, Vadim Allheily et Lorry Florent avec qui Leo et moi avons joué à l’USM », confie Joaquim Panou, Portés par une solide délégation familiale, les Bleus se sont joué de leurs aînés ludoviciens sous les yeux de Martin Panou à la fois ravi et critique. Je ai entrainés tous les trois en sélection et à Volley Plus. lucas était déjà le plus petit à l’époque. À peine poussin, il était déjà en sélection avec les benjamins. Quant à Joaquim, j’en suis fier. Mais je le vois avec les yeux de l’entraîneur exigeant avant ceux du père… Et là, je trouve qu’il peut encore mieux faire ! » C’est pour cette bonne raison que Léo, Lucas, Joaquim et les jeunes Bleus ont quitté le confort familial pour vivre le difficile apprentissage du haut niveau.

Christian Entz, dans l’Alsace du 09/12/2015

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L’USM a convaincu le Club des Entreprises

Les volleyeurs de l’USM, sociétaires de la Nationale 2 et toujours qualifiés en Coupe de France avec leurs juniors et leurs minimes, sont les derniers lauréats 2015 du Club des Entreprises.

Le monde du sport et celui des affaires ont de nombreux points communs. À commenter par l’esprit de compétition qui anime les sportifs et les décideurs économiques. Entre l’USM et le Club des Entreprises, il y a aussi deux femmes pour présider ces associations plutôt masculines. Deux femmes, Nadine Allhely et Delphine Fonné, qui ont la particularité d’avoir succédé à deux présidents de légende, Respectivement, Laurent Henni et Jean Harang qui ont totalisé quelque vingt ans de bons et loyaux services. Ce n’est pas pour autant cet argument que le Club des Entreprises a souhaité saluer en apportant son soutien aux volleyeurs mulhousiens.

Des volleyeurs éco-citoyens

« l’USM est un club qui véhicule les mêmes valeurs que nous partageons dans nos entreprises, explique la présidente Delphine Fonné. C’est un club amateur, qui évolue au sein d’une élite, avec un axe principal qui repose sur la formation, la petite différence, entre les nombreux dossiers que nous avons étudiés, s’est faite sur un point qui nous a particulièrement sensibilisés. Celui de la charte du volleyeur éco-citoyen, Peut-être que cela existe ailleurs. Mais l’USM a été le seul club à mettre cet argument en avant »

Sportivement, la réussite du club mulhousien est confirmée. Les héritiers de la grande USM, qui évoluait dans le contexte professionnel jusqu’au début des années 90, jouent désormais les premiers rôles en N2 dans un contexte purement amateur. La formation des jeunes est aujourd’hui le premier objectif du club qui peut se vanter d’avoir été champion de France avec ses cadets en 2013 et qui fournit deux joueurs au Centre national (CNVB), vivier de l’équipe de France juniors, avec Joaquim Panou et Leo Meyer.

Victorieux de Besançon, le weekend dernier, les volleyeurs de Jean-Paul Watzky et Christian Peterschmitt remettront le couvert ce dimanche (à 15 h à Bourtzwiller) en accueillant Sennecey-le-Grand. Pour les deux équipes, un succès sera synonyme d’accession au podium. Les jeunes seront également à l’affiche du week-end puisqu’à l’image des juniors, victorieux de Caudry (2-0) et de Pont-à-Mousson (2-0) dimanche dernier, les minimes tenteront de poursuivre l’aventure en Coupe de France. Soit le minimum syndical pour un club désormais primé par le Club des Entreprises !

Christian Entz, dans l’Alsace du 09/12/2015

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L’USM l’emporte logiquement

Les Mulhousiens accueillaient Besançon, la lanterne rouge, hier soir et ont empoché une victoire pas toujours aisée à obtenir. Les Mulhousiens créent un léger écart (8-5) puis provoquent le break à 13-7. Ils profitent de leur supériorité en attaque (10 à 5) et ils poursuivent sur leur lancée (17-11). Plusieurs fautes au service et en attaque pour les locaux permettent à leurs adversaires de revenir (20-16 puis 22-19). Les Alsaciens écartent le danger par une attaque plein centre de Baysang (25 à 21).

L’USM est mené pour la première fois par la suite (2-3, 3-4). Une belle présence au block permet aux Haut-Rhinois de repartir de l’avant (11-6). Les échanges s’allongent souvent en faveur de l’USM (15-9). Les Alsaciens sont plus performants en attaque au contraire des Bisontins (17-14). Ceux-ci ne désarment pas et Hasan Seven s’occupe de tout pour marquer des points précieux pour Mulhouse (22-19). Ses coéquipiers ne parviennent pa sà conclure (24-22) et restent sous la menace du BVB (24-22). Antoine Paternio inscrit le point victorieux pour mener deux sets à rien (25-22).

Après un bon début (9-5), la réception mulhousienne est mise à mal et Besançon égalise à 11. Les visiteurs varient leurs coups en attaque tandis que les Alsaciens ne marquent plus (18-19), Quelques fautes directes coûtent cher et Besançon est logiquement en avance (20-23). Le BVB remporte la manche 22 à 25. L’USM repart fort dans le quatrième set (11-5) et pousse son adversaire à la faute (16-7). Les échanges sont limpides (16:9) avec un rallye magnifique remporté à 18-10. Les Mulhousiens l’emportent en quatre manches (25-16) et obtiennent un cinquième succès en dix rencontres

TH, dans l’Alsace du 06/12/2015

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US Mulhouse : une réaction s’impose

Privés de trois éléments (Victor Baysang, Antoine Patierno et Stéphane Christen), les Mulhousiens ont laissé échapper la victoire à Villefranche dimanche dernier. Une défaite qui n’est pas sansconséquences. Car l’USM, qui a flirté avec le podium, se retrouve désormais 4e mais avec le même nombre de points (12) que Maizières, Villefranche et l’ASUL Lyon, ses poursuivants. Seule la lanterne rouge, Besançon, qui viendra au Cosec de Bourtzwiller samedi soir (20h), semble décrochée.

Les Mulhousiens n’auront donc pas le temps de tergiverser et devront impérativement s’imposer pour tenter de conforter plus solidement leur place dans le quatuor de tête, qui leur permettrait de se qualifier pour les play-offs, et donc d’assurer automatiquement leur maintien. « Ce sera un match à gagner absolument, prévient Jean-Paul Watzky, l’entraîneur de l’USM. On devrait récupérer Patierno et Baysang, mais on déplore toujours l’absence pour blessure de Christen. On aura une équipe plus compétitive que le week-end dernier ». Le retour de Baysang et Patierno devrait permettre aux Mulhousiens de rester maîtres à domicile face à cette équipe bisontine, promue aussi en N2, mais qui n’a gagné qu’un seul match jusqu’à présent. Au match aller, l’USM s’était imposée facilement (3-0), mais Jean-Paul Watzky se montre prudent : « Ce match est important pour le maintien et il faudra tout faire pour gagner et rattraper les points perdus à Villefranche. Je me méfie de Besançon. Ils ont connu des soucis d’effectif et sont un peu en retrait. Mais ils peuvent très bien se refaire et la machine peut repartir ».

Dans une poule aussi serrée, chaque match et chaque point auront leur importance. Et l’USM, qui fêtera la Saint-Nicolas samedi soir avec le public et ses supporters, espère bien ne pas gâcher la fête par une défaite face à la lanterne rouge.

Christelle Himmelberger, dans l’Alsace du 03/12/2015

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L’USM a vu rouge

Les Mulhousiens, décimés par les absences, sont revenus bredouilles de leur déplacement à Villefranche-en-Beaujolais hier. Privés de Victor Baysang, Antoine Patierno et Stéphane Christen, les Alsaciens ont manqué de percussion et de solution offensives.

Alors qu’ils s’étaient imposés au tie-break à domicile lors du match aller, les Mulhousiens ont cette fois-ci été battus, et pas forcément par plus forts qu’eux. « On s’est battus malgré les aléas, mais on a perdu bêtement », concède Jean-Paul Watzky, l’entraîneur de l’USM. Les choses avaient mal débuté pour les Haut-Rhinois qui ont concédé les deux manches initiales (25-22et 25-13). Les Mulhousiens réagissent dans le troisième acte en s’imposant (25-20) et mènent 16-14 dans la 4e manche.

On sent alors l’USM capable d’aller chercher un tie-break. Mais elle reste figée et perd ce set (17-25) et le match. « On s’est pris un 11-1, fulmine Jean-Paul Watzky. On a enchaîné trop de fautes directes entre des services dans le filet, des attaques out ou contrées. Je n’avais pas trop de solutions avec peu de profondeur de banc, et les joueurs n’ont pas trouvé de solution ». Une défaite qui n’est pas catastrophique, mais qui laisse le coach de l’USM dubitatif. « C’était faisable, avoue Jean-Paul Watzky. Mais il va falloir avoir un peu plus de solidité mentale et d’ouverture d’esprit ». Les Mulhousiens tenteront de se reprendre dès samedi, avec la venue au Cosec de Bourtzwiller de Besançon.

Christelle Himmelberger, dans l’Alsace du 30/11/2015

Villefranche-en-Beaujolais – US Mulhouse 3-1. Les sets : 25-22, 2513, 20-25, 25-17. Arbitrage de Mlles Quantin et Dupré.

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