Des Mulhousiens ambitieux

Vainqueurs de leur premier match des play-offs de Nationale 2 à Reims le week-end dernier, les joueurs de l’US Mulhouse comptent poursuivre sur leur lancée face à Besançon, dimanche (15h) à la salle de la Doller.

« C’est vraiment une belle surprise ! » s’exclame Gino Kokuwi… Arrivé cette saison de Saint-Louis, il ne cesse d’être épaté par ses coéquipiers, dont il a pris en charge la préparation physique. Un travail qui a porté ses fruits et mené les Mulhousiens en playoffs de Nationale 2.

Si le passé glorieux de l’USM est lointain, la jeune génération ne ménage pas ses efforts pour tenter de retrouver le niveau de ses glorieux aînés. Mais si le chemin est encore long, le club ne cesse de poser des pierres fondatrices avec, toujours, un gros volet consacré à la formation.

Solidaires toute la saison, les joueurs de Charles Gauthier et Jean-Paul Watzky ont atteint leur objectif en se qualifiant pour les play-offs. Mais comme l’appétit vient en mangeant, ils ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. « Je savais que l’équipe avait du potentiel, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle termine première de la saison régulière, avoue Gino Kokuvi, qui a retrouvé le club mulhousien au sein duquel il a fait ses débuts il y a plus de quinze ans. Et là, je vois qu’on peut même chercher l’accession en N1. Ce serait vraiment la cerise sur le gâteau. »

La montée, si elle est dans tous les esprits, est encore loin d’être acquise. Mais le week-end dernier, les Mulhousiens sont entrés de plain-pied dans les play-offsen ramenant une très belle victoire (3-0) de Reims en livrant une prestation Solide. « Ce n’était pas un match facile dans une salle plus petite avec un plafond plus bas que notre salle de la Doller, souligne Gino Kokuvi. On a dû batailler pour prendre les trois sets. »

Une bataille que l’USM a gagnée au mental, mais aussi au physique. Et c’est le gros point fort de l’équipe cette saison. Le travail foncier mené par Gino Kokuvi, par ailleurs coach sportif quand il ne fréquente pas les terrains de volley, a permis à l’équipe de prendre conscience de ses capacités. « Cela nous a permis de tenir le rythme parfois effréné de certains matches, se satisfait le réceptionneur-attaquant de l’USM. Les joueurs se sont tous investis et sont à 200 %, ils ont compris que cela pouvait aider au résultat final, surtout en N2 où on voit beaucoup d’équipes qui se reposent sur un ou deux gros attaquants. C’était le cas à Reims. Mais deux joueurs ne peuvent pas porter toute l’équipe pendant cinq sets, ils ont craqué sur la fin. »

« Le couteau entre les dents »

Une saison en N2 qui a permis à Gino Kokuvi de déceler d’autres différences avec la N1 où il a évolué, notamment avec Saint-Louis. « En N2, les équipes sont un peu moins complètes au poste de central, avoue-t-il. En N1, le danger vient de partout, aussi bien du centre que des ailes. »

Du côté de l’USM, le danger peut aussi venir de partout avec une équipe qui dispose de nombreux atouts et d’une motivation accrue au moment d’accueillir Besançon, dimanche (15 h) dans la salle de la Doller, pour le deuxième acte des play-offs. « On a joué face à eux lors d’un tournoi de préparation, mais c’était avant le début de la saison, souligne Gino Kokuvi. Ils ont fait un bon championnat dans leur poule (Ndr : les Bisontins ont fini à la 3° place) et ils viendront sans doute avec le couteau entre les dents. »

L’USM ne s’attend donc pas à un match facile, mais il n’y en aura aucun dans ces play-offs que les Mulhousiens croquent à pleines dents. « On n’est pas là pour faire de la figuration, assène Gino Kokuvi. On sait que Charenton et Beauvais sont deux grosses cylindrées, mais on donnera tout pour aller le plus loin possibile. »

Christelle Himmelberger, dans l’Alsace du 02/03/2017